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L'avion du secrétaire d'État américain John Kerry a atterri dans la matinée à la base militaire Iwakuni en provenance de Kaboul et le chef de la diplomatie américaine s'est rendu à Hiroshima pour les premières réunions des ministres des Affaires étrangères des pays du G7 qui doivent durer jusqu'au 11 avril.
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John Kerry est ainsi le plus haut responsable gouvernemental des États-Unis à avoir jamais visité Hiroshima. En 2008, la présidente à l'époque de la Chambre des représentants du Congrès, Nancy Pelosi, s'y était aussi rendue.
Interrogé dans une interview publiée le 10 avril par le journal local Chugoku Shimbun, John Kerry est resté évasif sur la portée de sa visite hautement symbolique et a évité d'aborder le sujet ultra sensible d'excuses ou de regrets qui seraient exprimés par Washington.
Questionné par le journal sur son "soutien à un monde sans armes nucléaires", le ministre américain a rappelé que "le président (Barack) Obama avait promu cet objectif et avait exposé une vision d'un monde sans armes nucléaires", en allusion à un fameux discours à Prague en avril 2009.
Le président américain vient d'accueillir à Washington son dernier sommet sur la "sûreté nucléaire", marqué par le risque "terroriste", et où il a réaffirmé son objectif.
"Oui, les États-Unis sont engagés depuis longtemps pour un désarmement nucléaire mondial", a insisté John Kerry dans le journal japonais.
D'après le département d'État, le chef de la diplomatie américaine "prévoit de se joindre au ministre japonais Fumio Kishida", originaire de Hiroshima, "ainsi qu'aux autres ministres du G7", le 11 avril, en se rendant au Musée du Mémorial pour la paix, avant d'honorer les 140.000 victimes du bombardement américain du 6 août 1945.
"Je ne crois pas qu'il ait l'intention de prendre la parole ou de faire un geste séparément", avait prévenu la semaine dernière un porte-parole à Washington.
La réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 doit préparer le Sommet des chefs d'État et de gouvernement du G7 au Japon fin mai et Barack Obama pourrait alors se rendre à Hiroshima, ce qui serait une première historique. Evoquée fin mars par un responsable américain auprès de l'AFP, la visite n'a pas été confirmée par la Maison Blanche.
John Kerry, qui boucle par le Japon un nouveau tour du monde qui l'a mené à Bahreïn, en Irak et en Afghanistan, doit s'exprimer au cours d'une conférence de presse le 11 avril avant de s'envoler pour la Californie et rentrer le 12 avril à Washington.
Hiroshima avait été dévastée le 6 août 1945 par une bombe atomique larguée par le bombardier américain Enola Gay. Plus de 140.000 personnes trouvèrent la mort, soit immédiatement, soit du fait de l'exposition aux radiations.
AFP/VNA/CVN